C’est pas de l’amourÇa ressemble à la Toscane douce et belle de VinciLes sages et beaux paysages font les hommes sages aussiÇa ressemble à des image, aux saisons tièdes, aux beaux joursAu silence après l'orages, au doux toucher du veloursC'est un peu comme ces musiques qu'on entend sans écouterCes choses qui n'existent jamais tant que le manque qu'elles ont laisséÇa ressemble à ces grands-routes, sans virages, sans détourLa dolce vita sans douteMais en tout cas, c'est pas d'l'amourÇa ressemble à la sagesse, à ces paix qu'on signe un jourJuste au prix de nos jeunesse, sans trompette ni tambourC'est plein de baisers caresses, plein de mots sucrés d'enfants Attestations de tendresse, rituel rassurantHarmonie, intelligence et raison ou sérénitéComplice connivence, autant de mots pour exprimer tout ce que c'est C'est un peu tout ça tour à tourMais en tout cas, c'est pas d'l'amourSans un peur et sans solitude, le bonheur à ce qu'on ditY a bien des vies sans Beethoven et sans avisPourquoi pas des vies sans criMais qu'on soit contre au qu'on soit pourEt en tout cas, c'est pas d'l'amourC’est ta chanceIl faudra que tu sois douceEt solitaire aussiIl te faudra gagner pouce à pouceLes oublis de la vieOh, tu seras jamais la reine du balVers qui se tournent les yeux éblouisPour que tu sois belle, il faudra que tu le deviennesPuisque tu n'es pas née jolieIl faudra que tu apprennesA perdre, à encaisserTout ce que le sort ne t'a pas donnéTu le prendras toi-mêmeOh, rien ne sera jamais facileIl y aura des moments mauditsOui, mais chaque victoire ne sera que la tienneEt toi seule en sauras le prixC'est ta chance, le cadeau de ta naissanceY a tant d'envies, tant de rêves qui naissent d'une vraie souffrance Qui te lance et te soutientC'est ta chance, ton appétit, ton essenceLa blessure où tu viendras puiser la force et l'impertinenceQui t'avance un peu plus loinToi, t'es pas très catholiqueEt t'as une drôle de peauChez toi, les fées soi-disant magiquesOnt loupé ton berceauOh, tu seras jamais notairePas de privilège héritéEt si t'as pas les papiers pour être fonctionnaireTout seul, apprends à fonctionnerC'est ta chance, ta force, ta dissonanceFaudra remplacer tous les "pas de chance" par de l'intelligenceC'est ta chance, pas le choixC'est ta chance, ta source, ta dissidenceToujours prouver deux fois plus que les autres assoupis d'evidence Ta puissance naîtra làC'est ta chance, le cadeau de ta naissanceY a tant d'envies, tant de rêves qui naissent d'une vraie souffrance Qui te lance et te soutientC'est ta chance, ton appétit, ton essenceLa blessure où ti viendras puiser la force et l'impertinenceQui t'avance un peu plus loinComme toiElle avait les yeux clairs et la robe en veloursA côté de sa mère et la famille autourElle pose un peu distraite au doux soleilde la fin du jourLa photo n'est pas bonne mais l'on peut y voirLe bonheur en personne et la douceur d'un soirElle aimait la musique, surtout Schumannet puis MozartComme toi..Comme toi..Comme toi que je regarde tout basComme toi qui dors en rêvant à quoiComme toi..Elle allait à l'école au village d'en basElle apprenait les livres, elle apprenait les loisElle chantait les grenouillesEt les Princesse qui dorment au boisElle aimait sa poupée, elle aimait ses amisSurtout Ruth et Anna et surtout JérémieEt ils se marieraient un jour peut-être à VarsovieComme toi..Comme toi..Comme toi que je regarde tout basComme toi qui dors en rêvant à quoiComme toi..Elle s'appelait Sarah elle n'avait pas huit ansSa vie, c'était douceur, rêves et nuages blancsMais d'autres gens en avaient décidé autrementElle avait tes yeux clairs et elle avait ton âgeC'était une petite fille sans histoire et très sageMais elle n'est pas née comme toi,ici et maintenantComme toi..Comme toi..Comme toi que je regarde tout basComme toi qui dors en rêvant à quoiComme toi..Compte pas sur moiOublier d'où je viens, ma mémoire et les miens Non, non, non, non, nonEndosser pour faire bien les nouveaux lieux communs Non, non, non, non, nonPenser qu'on a moins tort quand on hurle plus fort Non, non, non, non, nonOh t'en trouveras des tas pour chanter ces choses-làAlors, compte pas trop sur moiCompte pas sur moiDes scandales en gros plan sur l'empire de mes sens Non, non, non, non, nonDes jurons, des slogans, toutes ces fausses insolences Non, non, non, non, nonDes looks, ces uniformes qui font marcher au pas Non, non, non, non, nonOh t'en trouveras des tas pour te faire ces plans-làAlors, compte pas trop sur moiCompte pas sur moiY'en a des bien plus gros, des bien plus "respectables" Moins ringards et rétros, des bien plus présentables Qui visiblement parlent à la postéritéLoin de mon éphémère et ma futilitéDes grands, des créateurs, avec une majusculeLoin de tout quotidien, sans le moindre calcul !Les rockers engagés sont nos derniers des justesIls nous savent peut-être pendant qu'on s'amuseDe médailles en pseudo respectabilitéNon, non, non, non, nonMe baisser pour quelques caresses autorisées Non, non, non, non, nonQuand la partie sera finie, tirer les penaltiesNon, non, non, non, nonDes comme ça, t'en trouverasJuré, t'en manqueras pasAlors compte pas trop sur moiCompte pas sur moiCompte pas sur moiCompte pas sur moiConfidentielJe voulais simplement te direQue ton visage et ton sourireResteront près de moi, sur mon cheminTe dire que c'était pour de vraiTout c'qu'on s'est dit, tout c'qu'on a faitQu'c'était pas pour de faux, que c'était bienFaut surtout jamais regretterMême si ça fait mal, c'est gagnéTous ces moments, tous ces mêmes matinsJ'vais pas te dire qu'faut pas pleurerY'a vraiment pas d'quoi s'en priverEt tout c'qu'on n'a pas loupé, le valait bienPeut-être on se retrouveraPeut-être que peut-être pasMais sache qu'ici bas, je suis làCa restera comme une lumièreQui m'tiendra chaud dans mes hiversUn petit feu de toi qui s'éteint pasLe coureurJe courais sur la plage abritée des alizésUne course avec les vagues, juste un vieux compte à réglerPieds nus comme couraient mes ancêtresJ'ai bien vu derrière ses lunettesUn type avec un chronomètreJe suis rentré au soir quand les vagues ont renoncéIl était déjà tard mais les parents m'attendaientY'avait l'homme bizarre à la table, ma mère une larme, un murmureDes dollars et leur signatureJ'ai pris le grand avion blanc du lundiQu'on regardait se perdre à l'infiniJ'suis arrivé dans le froid des villesChez les touristes et les automobilesLoin de mon ancienne vieOn m'a touché, mesuré comme on fait d'un chevalJ'ai couru sur un tapis, pissé dans un bocalSoufflé dans un masque de toutes mes forces, accéléré plein d'électrodes Pour aller jusqu'où j'avais trop malOn m'a mis un numéro sur le dosY'avait des gens qui criaient, des drapeauxOn courait toujours en rond, des clous aux deux pieds pour écorcher la terre Je la caressais naguèreJ'ai appris à perdre, à gagner sur les autres et le tempsA coups de révolver, de course en entraînementLes caresses étranges de la foule, les podiumsEt les coups de coudeLes passions, le monde et l'argentMoi je courais sur ma plage abritée des alizésUne course avec les vagues, juste un vieux compte à réglerPuis le hasard a croisé ma vieJ'suis étranger partout aujourd'hui,Etait-ce un mal, un bien ?C'est ainsiDes viesÇa fera un avocat, peut-être un notaireTradition de famille, du côté du pèreS'il a des problèmes pour aller jusqu'en facIl ira quand même y a des boites à BacPériode rebelle entre quinze et dix huitIl dira des gros mots, il fumera du shitPassage à l'acte : une amie de sa mèreIl aimera les docksides et Mark KnopflerLa sœur d'un voisin, flash, on s'aime, on se noceAuto, un enfant trois quart, roulez carrosseMaîtresses, plusieurs, pas de plaisir sans gèneDivorce, quarantaine, pour la même en plus jeuneDes vies, que des vies, pas les mieux, pas les piresDes bas, des hauts, des cris, des sanglots, des feux, des désirsDu temps qu'on aura cru saisirMais que restait-il à écrire ?Des vies où l'on aura eu peu, si peu à choisirIl sera chanteur de rap, joueur de basketBoxeur, sprinter, G.I. peut-êtreS'il n'a pas l'étincelle, mort ou dealerRien d'autre au menu de son quartier, sa sœurProbablement mère à quinze ans, classiqueT'échappes à la police, pas aux statistiquesAutre enfant de la rue, né de père inconnuQui de bien entendu, compris ? On continueDes vies, que des vies, pas les mieux, pas les piresDes bas, des hauts, des cris, des sanglots, des feux, des désirs Du temps qu'on aura cru saisirMais que restait-il à écrire ?Des vies où l'on aura eu peu, si peu à choisirDe vrais oublis de faux souvenirsDes coups de sa ng, de cœur et souffrir et rire et plaisirDes parties qu'on aura cru jouerLesquelles n'étaient pas programmées ?Des vies où l'on aura eu peu, si peu à écrireDu temps qu'on aura cru saisirMais que restait-il à écrire ?Des vies où l'on aura eu peu, si peu à choisirDors bébé dorsDors, bébé, dorsBébé, dors, il pleut dehorsDors encoreIl n'est pas tard et le matinS'est perdu sur son cheminIl nous reste quelques heuresAvant que la nuit ne meureDors, mon amour, dorsMon amour, dors, il pleut dehorsDors encoreIl n'est pas tout à fait demainRien ne presse ce matinIl nous reste quelques heuresDe quiétude et de tièdeurEt moi, j'écoute les bruits de vos silencesDans notre îlot de chaleur et de confianceQuand le soleil sera là, vosu aprtirezParce que c'est comme çaAutre part, autres combatsD'autres que je n'connais pasEt je guettai vos pasDors, bébé, dorsBébé, dors, il pleut dehorsDors encoreC'est tout juste l'aube et demain paresse un peu ce matinEt moi, pendant que je veilleJe surveille vos sommeilsSi vosu saviez comme vos sommeils Veillent sur mes trop longues veilles。